« Quand mon ex m’a appelé, j’ai senti un mélange bizarre – moitié nostalgie, moitié méfiance. On s’était quittés en mode guerre froide il y a deux ans, après une embrouille où elle m’avait juré, les yeux pleins de rage, qu’elle me le ferait payer un jour. Alors, son message récent, tout doux – ‘C’est du passé, t’inquiète, j’ai tourné la page’ – m’a surpris. Elle voulait passer me voir avec Sarah, 18 ans maintenant, et Camille, qui venait d’avoir 15 ans, les deux gamines qu’on avait presque élevées ensemble à l’époque. J’ai souri en repensant à elles – Sarah avec ses blagues débiles, Camille toujours collée à moi pour jouer aux cartes. ‘OK, pourquoi pas,’ j’ai répondu, un peu ému de les revoir. J’ai imaginé une soirée sympa, des souvenirs à rattraper, peut-être même des excuses de sa part. Mais dès que j’ai ouvert la porte ce samedi-là, quelque chose clochait. Mon ex, Élise, avait ce sourire en coin que je connaissais trop bien, celui qu’elle faisait avant de balancer une vacherie. Sarah et Camille étaient là, derrière elle, mais elles ne rigolaient pas comme avant – elles me fixaient, presque complices, et Élise a lâché : ‘T’es prêt pour une petite surprise ?’ J’ai dit ‘Hein ?’ et là, elle a claqué la porte derrière elles. C’était un piège, et j’étais déjà dedans. » « Élise est entrée dans l’appart, suivie de Sarah et Camille, qui restaient un peu en retrait, silencieuses. Elle a balayé la pièce du regard, jetant un œil aux meubles, aux photos sur le mur. ‘Tu habites là depuis longtemps ? Tu travailles où ?’ elle a demandé, faussement détendue. J’ai haussé les épaules, encore dans l’idée de jouer la carte cool : ‘Ouais, deux ans ici. Je bosse juste en bas, à l’Intermarché, je suis boucher.’ Elle a hoché la tête, un petit ‘OK, cool, Hervé, c’est bien’ qui sonnait bizarre, trop mécanique. Puis elle a ajouté : ‘Tu dois connaître beaucoup de monde ici, non ?’ J’ai souri, un peu fier : ‘Ouais, pratiquement tout le quartier – les clients, mes collègues, mes potes, ça fait du monde.’ On a papoté encore un peu, mais l’ambiance devenait lourde, comme si l’air pesait plus. Et là, sans prévenir, elle a plongé la main dans son sac et en a sorti un pistolet – un truc noir, froid, qui m’a coupé le souffle. ‘L’heure a sonné pour toi, Hervé. Tu vas payer,’ elle a dit, la voix tremblante de colère contenue. J’ai reculé d’un pas : ‘Quoi ? T’as perdu la tête ou quoi ?’ Mais elle m’a suivi, pointant l’arme droit sur moi, les yeux glacés. ‘Pas du tout. Je t’avais promis une vengeance, tu te souviens ? Eh ben, c’est aujourd’hui. Sors en bas du bâtiment, tout de suite.’
Elle m’a poussé dehors, jusqu’au milieu de la cour du quartier, là où les gamins jouent d’habitude et où les voisins passent en rentrant. Sarah et Camille suivaient, muettes, presque hypnotisées par elle. Élise s’est plantée devant moi, l’arme toujours en main, et a lâché d’un ton qui gelait le sang : ‘Maintenant, déshabille-toi. À poil, totalement.’ J’ai bafouillé, incrédule : ‘Quoi ? T’es sérieuse ? T’as pété un câble !’ Mais elle a levé le pistolet plus haut, le canon à quelques centimètres de ma tête : ‘Tu crois que je bluffe ? À poil, j’ai dit, ou je te fais un trou pour t’aider à te souvenir.’ Mon cœur tapait comme un marteau, et sous ses yeux qui ne lâchaient pas, j’ai compris qu’elle ne plaisantait pas« Sous la menace du flingue, j’avais pas trop le choix. Mes mains tremblaient comme jamais, mais j’ai commencé à enlever mes fringues. D’abord le t-shirt, puis le short, et me voilà en slip au milieu de la cour, les pieds nus sur le béton froid. Élise me fixait, un air moqueur tordant sa bouche : ‘T’as oublié le slip, Hervé. Allez, on perd pas de temps.’ J’ai senti mon estomac se nouer, mes jambes flageoler – l’idée d’être complètement à poil devant tout le monde me donnait envie de disparaître, mais le canon du pistolet brillait sous la lumière des réverbères. ‘Dépêche-toi, donne-le-moi !’ elle a aboyé, et j’ai fermé les yeux une seconde avant de faire glisser mon slip. Je l’ai ramassé, hésitant, et le lui ai tendu. Elle l’a pris avec deux doigts, genre dégoûtée, et l’a jeté direct dans la poubelle à côté : ‘Bon débarras.’ Puis elle s’est tournée vers Sarah et Camille : ‘Ramassez son short et son t-shirt, mettez ça dans le sac.’ Elles ont obéi, rapides, pendant que je restais là, nu comme un ver, les mains devant moi pour cacher ce que je pouvais.
Autour, les gens commençaient à se regrouper – d’abord curieux, puis carrément hilares. J’ai vu Sophie, ma collègue de la boucherie, avec Alicia et Delphine, les trois caissières du matin à l’Intermarché. Elles étaient sorties pour fumer une clope, et là, elles me mataient, incrédules. Sophie a lâché un ‘Oh putain, Hervé ?!’ avant de se mordre la lèvre pour pas rire. Alicia, elle, a déjà sorti son téléphone : ‘Ça, ça va faire le tour du magasin !’ Delphine, plus discrète, avait juste un sourire en coin, mais je voyais ses épaules trembler. Des potes du quartier rappliquaient aussi – Kevin, le mec du troisième, avec sa sœur Laura qui ricanait déjà : ‘T’as perdu un pari ou quoi ?’ Des voisines, Mme Leclerc avec son cabas et la jeune du cinquième avec son bébé, ouvraient grand les yeux, passant de l’étonnement au fou rire. Élise, elle, savourait chaque seconde, tournant autour de moi comme une louve : ‘Alors, Hervé, t’aimes être la star du quartier ?’ »
« Élise s’est plantée au milieu de la cour, le pistolet toujours en main, et a haussé la voix pour capter l’attention de la foule qui grossissait : ‘Alors, ça vous plaît, les filles ? On va pas s’arrêter là – il va faire le tour du quartier comme ça, notre petite star !’ Un murmure excité a parcouru le groupe, et des rires ont fusé. Elle s’est tournée vers Sarah : ‘Donne-moi le collier et la laisse.’ Sarah, avec un éclat de rire qui résonnait, a plongé la main dans le sac qu’elles avaient apporté. ‘C’est trop drôle, oh la honte pour lui !’ elle a lâché en lui tendant un collier en cuir noir et une laisse assortie, le genre qu’on mettrait à un gros chien. Camille, elle, rigolait tellement qu’elle en avait les larmes aux yeux : ‘Mais prenez des photos, sérieux, faut immortaliser ça !’ Élise m’a attrapé par l’épaule et m’a forcé à baisser la tête pour enfiler le collier – le cuir froid a serré mon cou, et elle a clipsé la laisse avec un claquement sec. ‘À quatre pattes, Hervé, t’es notre mascotte maintenant,’ elle a ordonné, un sourire cruel aux lèvres.
La foule s’est écartée pour nous laisser passer, et j’ai senti tous les regards me brûler la peau. Sophie, la caissière, a crié : ‘Attends, je zoome, c’est trop bon !’ pendant qu’Alicia et Delphine mitraillaient avec leurs portables, leurs rires perçant l’air. Kevin, mon pote du troisième, secouait la tête : ‘Mec, t’es foutu, là !’ et Laura, sa sœur, hurlait : ‘Vas-y, fais le beau !’ Élise a tiré sur la laisse, me forçant à avancer à quatre pattes sur le béton râpeux, et la procession a commencé – direction le tour du quartier, avec les voisins qui sortaient sur leurs balcons et les gamins qui rappliquaient en vélo, criant : ‘C’est qui le mec tout nu ?!’ » Je suis resté là, nu, les mains tremblantes devant moi, pendant que la foule s’écartait pour me laisser passer. Sophie, ma collègue, a crié : ‘Attendez, je prends une vidéo, c’est trop bon !’ pendant qu’Alicia et Delphine mitraillaient avec leurs téléphones, leurs rires résonnant dans la cour. Kevin, mon pote du troisième, secouait la tête : ‘Mec, t’es cuit !’ et Laura, sa sœur, hurlait : ‘Fais un coucou à la caméra !’ Élise a tiré sur la laisse, et j’ai commencé à marcher, droit mais vacillant, sous les regards de tout le quartier. Les voisins sortaient sur leurs balcons, des gamins rappliquaient en vélo en criant : ‘C’est qui le mec tout nu ?!’ et Mme Leclerc, la vieille d’en face, a lâché un ‘Mon Dieu, quel scandale !’ avant de rigoler dans son mouchoir. La laisse pendait devant moi, cliquetant à chaque pas, et Élise marchait à côté, fière comme une reine. »
« Après quelques pas dans la cour, Élise a ralenti, jetant un regard autour d’elle. La poignée de voisins et de collègues qui riaient ou filmaient ne semblait pas lui suffire. Elle a froncé les sourcils et a lâché : ‘Y a pas beaucoup de monde ici.’ Puis elle s’est tournée vers les filles du quartier – Sophie, Alicia, Delphine, Laura, et les autres qui s’étaient rapprochées, toujours hilares. ‘Vous avez pas des copines qui ont envie de s’amuser un peu ?’ elle a demandé, un éclat de défi dans la voix. Sophie a haussé les épaules, son téléphone encore en main : ‘Oh, attends, je peux appeler les filles du service après-midi, elles vont kiffer ça !’ Alicia a rigolé : ‘Ouais, et ma cousine bosse au Franprix d’à côté, elle finit à 19h, je lui dis de ramener ses collègues !’ Laura, elle, a tapé un message rapido : ‘J’ai un groupe WhatsApp avec les meufs du foot, elles sont pas loin, elles vont rappliquer direct.’ Même Camille, qui jusque-là se contentait de glousser, a sorti son portable : ‘Mes potes du collège vont pas me croire, je leur dis de venir !’
Élise a hoché la tête, satisfaite, et m’a tiré un peu plus fort par la laisse : ‘T’entends, Hervé ? Ton public va grossir, faut pas décevoir tes fans.’ Je tremblais, toujours nu, les mains plaquées devant moi, pendant que les filles passaient leurs coups de fil et envoyaient leurs messages. En cinq minutes, des silhouettes ont commencé à apparaître au bout de la rue – des caissières en uniforme qui riaient déjà en me voyant, des ados en jogging qui sprintaient depuis le terrain de foot, et même une bande de collégiennes qui chuchotaient entre elles, les yeux écarquillés. Une des nouvelles, une grande brune avec un sac Franprix, a crié : ‘C’est lui le boucher dont vous parliez ? Oh la honte !’ et la foule, maintenant bien plus dense, s’est mise à scander : ‘Tour du quartier ! Tour du quartier !’ Élise a souri, victorieuse : ‘OK, on y va, Hervé, montre-leur ce que t’as !’ » « Élise a tiré sur la laisse, et le cortège s’est mis en route pour un tour complet du quartier. Je marchais, nu, le collier me serrant le cou, la laisse claquant contre mes jambes, sous les regards et les rires qui grossissaient à chaque coin de rue. On a traversé la placette où les vieux jouent aux cartes – ils ont levé les yeux, sidérés, avant que l’un d’eux lâche : ‘C’est le boucher, ça ?!’ suivi d’un éclat de rire collectif. Puis la rue des commerces, où les caissières du Franprix, alertées par Alicia, sortaient en courant, téléphones en main : ‘Oh mon Dieu, il est vraiment à poil !’ Des ados du foot, avec leurs sacs de sport, me sifflaient en criant : ‘Vas-y, fais un défilé !’ et les collégiennes de Camille gloussaient derrière leurs mains, certaines filmant en douce. À chaque pas, je sentais la honte me bouffer, mais Élise, elle, rayonnait, saluant la foule comme une reine.
On a fini par arriver au terrain de pétanque, juste au-dessus du quartier, un endroit dégagé où quelques mecs jouaient encore sous les lampadaires. Ils ont stoppé net en me voyant, leurs boules tombant dans le sable. Élise a lâché la laisse et s’est arrêtée : ‘Bon, on s’arrête là.’ Elle a regardé la foule – une bonne trentaine de filles maintenant, plus quelques curieux – et a lancé, un sourire tordu aux lèvres : ‘Et si on le regardait se branler ? Ça vous dit ?’ Un silence gêné a plané une seconde, puis des rires nerveux ont éclaté. Mais Sarah s’est interposée direct, secouant la tête : ‘Non, maman, sérieux, c’est trop chelou.’ Elle s’est tournée vers les filles autour : ‘Demande plutôt si une veut lui faire, ce serait plus rigolo !’ La foule a explosé – des ‘Ouais !’ et des ‘Qui se lance ?’ ont fusé. Sophie, ma collègue, a ricané : ‘Moi je passe, mais je filme si y’a une courageuse !’ Une ado du foot, une brunette costaud, a levé la main en rigolant : ‘Allez, je le fais, mais juste pour le délire !’ Élise a haussé les épaules : ‘OK, vas-y, fais-toi plaisir.’ Moi, j’étais là, pétrifié, la gorge sèche, face à cette foule qui attendait le prochain acte du spectacle. »
« Quand la brunette du foot, avec son air assuré, s’est avancée vers moi, j’ai senti mon corps me trahir direct. À peine elle a fait un pas, mon sexe s’est raidi, et un ‘Ohhh !’ amusé a parcouru la foule. Sophie a pointé son téléphone : ‘Regardez, il est déjà prêt, le cochon !’ et les rires ont explosé. Élise a croisé les bras, satisfaite : ‘T’as vu, Hervé, t’aimes ça, hein ?’ La fille, qui devait s’appeler Mélanie ou un truc du genre, s’est plantée devant moi, un sourire en coin : ‘Bon, on va pas faire traîner.’ Elle a tendu la main sans hésiter, et dès qu’elle m’a touché, j’ai cru que j’allais m’évanouir – pas de plaisir, mais de honte pure, mélangée à cette excitation bizarre que je pouvais pas contrôler. La foule s’est tue une seconde, puis a éclaté en cris et en rires alors qu’elle commençait à me branler, rapide et mécanique, comme si c’était une blague.
J’ai tenu quoi, dix secondes ? Peut-être moins. Tout d’un coup, j’ai joui, violemment – mon sperme a jailli, projeté loin devant moi, atterrissant sur le sable du terrain de pétanque. Un ‘Wouah !’ collectif a retenti, suivi d’un fou rire général. Mélanie a reculé, essuyant sa main sur son jogging : ‘Putain, un record du monde, ça !’ Sarah a hurlé : ‘Trop dégueu, mais trop drôle !’ et Camille, les joues rouges, rigolait en filmant : ‘Ça, ça vaut de l’or !’ Les mecs de la pétanque, qui regardaient depuis le bord, tapaient dans leurs mains : ‘Joli tir, mec !’ pendant que les filles du quartier s’approchaient pour mieux voir, certaines hurlant : ‘Il est rapide, le boucher !’ Moi, j’étais là, le souffle court, la laisse pendant mollement, les jambes tremblantes, et mon humiliation qui semblait atteindre un sommet. Élise, elle, applaudissait doucement : ‘Magnifique, Hervé, t’as donné un beau final.’ » « La foule continuait de rire et de commenter, certains imitant des bruits de fusée pour se moquer de ma ‘performance’. J’étais là, vidé, la tête basse, le collier toujours autour du cou, quand Élise a claqué des mains pour couper le brouhaha. ‘Bon, ça suffit le spectacle,’ elle a dit, d’un ton soudain presque nonchalant. Elle s’est tournée vers moi, un sourcil levé : ‘Allez, maintenant rhabille-toi, on va faire des courses.’ J’ai cligné des yeux, sonné, pas sûr d’avoir bien entendu. ‘Quoi ?’ j’ai marmonné, encore tremblant. Elle a pointé le sac où Sarah et Camille avaient fourré mon short et mon t-shirt : ‘T’as entendu. Bouge.’ Sarah a rigolé en me tendant le sac : ‘Vite, avant qu’on change d’avis et qu’on te laisse comme ça !’ Camille, elle, rangeait son téléphone avec un sourire satisfait : ‘T’as de la chance qu’on soit sympas.’
Les gens autour commençaient à se disperser, certains lançant encore des ‘À demain, la fusée !’ ou ‘T’es célèbre maintenant !’ pendant que je fouillais dans le sac, les mains maladroites. J’ai enfilé mon t-shirt, taché de sueur, et mon short, qui collait à ma peau moite. Le collier pendait toujours, et quand j’ai voulu l’enlever, Élise m’a stoppé net : ‘Non, ça, tu le gardes. Ça te va bien.’ La foule restante a gloussé, et elle a tiré sur la laisse pour me faire avancer : ‘Allez, direction l’Intermarché, t’as du boulot qui t’attend.’ Sophie, qui traînait encore, a crié : ‘Ramène-nous des saucisses, patron !’ et les rires ont repris de plus belle. Moi, je suivais, hagard, la laisse cliquetant à chaque pas, me demandant ce qu’elle mijotait encore. »
« On a roulé jusqu’à l’Intermarché, Élise au volant, moi à l’arrière, la laisse toujours accrochée au collier, et Sarah et Camille qui rigolaient encore en commentant les vidéos qu’elles avaient prises. Le parking était blindé – des bagnoles partout, des gens qui poussaient leurs chariots, des collègues qui finissaient leur pause clope dehors. Élise a garé la voiture près de l’entrée, pile sous un lampadaire qui éclairait tout comme en plein jour. Elle s’est tournée vers moi, un sourire froid aux lèvres : ‘Enleve tes fringues tout de suite, laisse-les dans la voiture.’ Mon cœur s’est arrêté net. ‘Pas ici ?’ j’ai lâché, la voix rauque, les yeux écarquillés. Elle a tapoté le pistolet dans son sac, juste assez pour que je le voie : ‘T’as entendu. Allez.’ Elle était devenue folle, complètement tarée, mais sous son regard et cette menace qui planait toujours, j’ai pas eu le choix.
À contrecœur, j’ai retiré mon t-shirt, le jetant sur la banquette, puis mon short, les doigts tremblants. Me voilà encore nu, le collier pendant autour de mon cou, assis dans la voiture comme un idiot. Sarah a explosé de rire : ‘Ouais, génial ! Il remet ça !’ et Camille, pliée en deux, a crié : ‘Cool ! Trop fort !’ Élise a ouvert ma portière d’un coup sec : ‘Dehors, Hervé, on va pas faire les courses depuis la voiture.’ J’ai hésité, jetant un regard au parking – des clients, des collègues, des gamins avec leurs parents, tous à deux pas de me voir. Mais elle a tiré sur la laisse, et je suis sorti, les mains devant moi, le béton froid sous mes pieds. Déjà, des têtes se tournaient, des ‘C’est quoi ce délire ?’ et des rires étouffés commençaient à monter. Sarah et Camille ont suivi, hilares, pendant qu’Élise marchait devant, fière comme si elle promenait un trophée. »
« En avançant vers l’entrée de l’Intermarché, je priais intérieurement pour que la patronne, Mme Dubois, ait fini sa journée – à cette heure-là, elle était parfois déjà partie, et je voulais pas croiser son regard sévère sur moi dans cet état. Mais dès qu’on a franchi les portes automatiques, l’espoir s’est envolé. Les cinq caissières – Sophie, Alicia, Delphine, plus Marine et Lætitia qui prenaient le relais du soir – étaient toutes à leur poste, alignées comme une haie d’honneur. Elles m’ont vu entrer, nu, la laisse pendant au bout du collier, et un éclat de rire collectif a retenti, si fort que les clients en caisse ont sursauté. ‘Oh non, Hervé, t’es sérieux ?!’ a hurlé Sophie, les larmes aux yeux, pendant qu’Alicia tapait sur son comptoir : ‘Le boucher star est de retour !’ Marine, plus jeune, a rougi mais rigolait quand même : ‘C’est quoi cette tenue ?!’
Élise tirait sur la laisse, me traînant vers les rayons, et là, c’était pire. Les filles qui rangeaient les étagères – Clara, la petite nouvelle, et Nadia, toujours à papoter – ont lâché leurs cartons en me voyant. ‘Putain, Hervé, t’as perdu la tête ?!’ a crié Clara, pendant que Nadia sortait son téléphone : ‘Ça, je le filme pour l’équipe de nuit !’ À la charcuterie, ma collègue directe, Sandrine, coupait du jambon – elle a stoppé net, le couteau en l’air : ‘T’es malade ou quoi ? C’est ça que tu fais après le boulot ?’ Et à la boulangerie, juste à côté, Julie, la boulangère aux cheveux roux, a failli faire tomber son plateau de baguettes : ‘Oh mon Dieu, Hervé, t’as pas honte ?!’ Elle riait tellement qu’elle s’est appuyée au comptoir. Je savais plus où me mettre – mes mains cachaient ce qu’elles pouvaient, mais chaque pas faisait cliqueter la laisse, et les regards, les rires, les murmures me suivaient comme une vague. Sarah et Camille, derrière, étaient mortes de rire : ‘Trop fort, tout le monde te kiffe !’ pendant qu’Élise, impassible, avançait : ‘Allez, Hervé, on prend un panier, fais pas ton timide.’ » « Après trente minutes à arpenter les rayons, j’étais au bout de ma vie. Élise avait rempli un panier – des pâtes, du lait, des chips, comme si c’était une sortie banale – pendant que je la suivais, nu, la laisse claquant à chaque pas. Les clients me dévisageaient, certains choqués, d’autres amusés – une mamie m’a fixé en marmonnant ‘C’est plus ce que c’était…’ pendant qu’un ado avec des écouteurs rigolait en me filmant. Les collègues, elles, continuaient leurs vannes – Sandrine m’a lancé depuis la charcuterie : ‘Ramène-moi une bière tant que t’y es !’ et Julie, à la boulangerie, a crié : ‘T’as oublié ton tablier, Hervé !’ Sarah et Camille, elles, s’amusaient à me pousser dans les allées bondées, genre ‘Montre-toi un peu !’, et je pouvais rien cacher – mes mains devant moi servaient à rien face à cette foule.
On a fini par arriver aux caisses. Sophie était toujours là, son sourire plus grand que jamais. ‘Alors, Hervé, t’as trouvé tout ce qu’il te faut ?’ elle a demandé en scannant les articles d’Élise, ses yeux pétillant de malice. Alicia, à la caisse d’à côté, a rigolé : ‘T’as pas pris de viande ? T’es pourtant bien placé !’ Les clients derrière nous chuchotaient, certains toussaient pour masquer leurs rires, et je restais là, figé, la honte me brûlant de partout. Élise a payé tranquillement, puis m’a tiré vers la sortie : ‘Allez, on rentre, t’as assez brillé pour aujourd’hui.’ Sarah a ajouté : ‘Ouais, t’es la star de l’Intermarché maintenant !’ et Camille a ricané : ‘Tout le monde va parler de toi demain.’ Je pouvais pas me cacher, pas me fondre dans le décor – nu, avec ce collier ridicule, j’étais une cible vivante, et chaque regard me le rappelait. En sortant sur le parking, j’ai senti l’air frais me frapper, mais rien pour calmer la chaleur de l’humiliation qui me collait à la peau. »
« En grimpant dans la voiture, je me suis tassé sur la banquette arrière, toujours nu, la laisse pendant mollement autour de mon cou. Le parking de l’Intermarché s’éloignait derrière nous, mais les rires et les regards me collaient encore à la peau. Élise a démarré, jetant un coup d’œil dans le rétro avec un sourire qui semblait presque… doux ? ‘Allez,’ elle a dit, sa voix plus calme, ‘je vais me faire pardonner. Je t’invite à la maison, je vais te préparer un bon repas.’ J’ai cligné des yeux, méfiant, pas sûr de ce que j’entendais. Elle a continué, comme si de rien n’était : ‘Tu sais, j’habite toujours dans notre ancien logement, de l’autre côté de la ville.’ Mon cerveau a tilté – cet appart où on avait vécu ensemble, avec ses murs jaunis et son balcon qui donnait sur la cité. Ça m’a ramené des souvenirs, mais là, après tout ce qu’elle venait de me faire subir, ça sonnait faux.
Sarah et Camille, assises à l’avant avec elle, ont échangé un regard bizarre. Sarah a ricané : ‘Un repas ? Après ça ? T’es généreuse, maman !’ et Camille a ajouté : ‘Ouais, il mérite bien un steak après son show !’ Moi, j’ai bafouillé : ‘Me faire pardonner ? Sérieux ?’ Élise a haussé les épaules, les yeux sur la route : ‘Faut bien qu’on mange, non ? Et puis, t’as été… disons, coopératif.’ Elle a ricané légèrement, et j’ai senti un frisson me remonter le dos. Je voulais mes fringues, un peu de dignité, mais elles étaient toujours dans le sac à l’arrière, hors de portée. La voiture filait vers l’autre bout de la ville, et je restais là, nu sur le cuir usé, me demandant si ce ‘pardon’ était une trêve ou juste un nouveau piège qui se préparait. »
« On roulait depuis quelques minutes, le ronron du moteur couvrant le silence pesant dans la voiture. Élise a jeté un œil dans le rétro et, avec un sourire en coin qui me donnait toujours la chair de poule, elle a lâché : ‘Au fait, tu peux te rhabiller.’ Elle a hoché la tête vers le sac posé à côté de moi, où mon short et mon t-shirt froissés attendaient. J’ai hésité une seconde, encore sonné par son changement d’humeur, puis j’ai attrapé les fringues à toute vitesse. Enfiler mon t-shirt et mon short, même sales et chiffonnés, c’était comme récupérer un bout de dignité – mais le collier restait là, toujours accroché, et elle n’a rien dit pour que je l’enlève. Sarah et Camille, à l’avant, ont échangé un regard furtif, suivi d’un petit sourire complice. Elles avaient compris quelque chose, ça crevait les yeux, mais moi, j’étais dans le flou total. ‘Quoi ?’ j’ai marmonné, les fixant dans le rétro, mais Sarah a juste haussé les épaules : ‘Rien, t’inquiète, profite de tes fringues !’ et Camille a ricané doucement, les yeux baissés sur son téléphone.
Élise, elle, gardait son air détaché, conduisant tranquillement vers notre ancien quartier. ‘Relax, Hervé,’ elle a dit, presque gentille. ‘Un bon repas, ça va te remettre d’aplomb après ta… journée chargée.’ Son ton sonnait bizarre, trop mielleux après tout ce qu’elle m’avait fait subir. Je me suis rhabillé en silence, le collier cliquetant contre ma poitrine, et je jetais des coups d’œil à Sarah et Camille, cherchant un indice dans leurs regards amusés. Elles savaient un truc, un plan ou une blague que j’avais pas encore capté, et ça me foutait les jetons. La voiture s’enfonçait dans les rues familières de l’autre côté de la ville, et je commençais à me demander si ce repas était vraiment une trêve ou juste une pause avant la prochaine claque. »
« On est arrivés à l’ancien appart, toujours aussi étroit et mal éclairé, avec cette odeur de bois usé qui m’a frappé direct. Élise m’a poussé à l’intérieur, la laisse toujours accrochée au collier, et a posé le sac de courses sur la table. ‘Installe-toi, Hervé, je te fais un bon plat,’ elle a dit en sortant les pâtes et une sauce tomate. Sarah et Camille se sont affalées sur le canapé, lançant des regards en coin et des petits rires étouffés qui me mettaient mal à l’aise. Le repas s’est passé dans une ambiance bizarre – Élise a servi des spaghettis bolo, bien cuits, et on a mangé presque en silence, juste le bruit des fourchettes et leurs sourires bizarres. J’ai essayé de me détendre, me disant que peut-être, juste peut-être, elle avait lâché l’affaire. Mais quand les assiettes ont été vides, Élise a sorti son téléphone : ‘Bon, on va pas finir la soirée comme ça. J’invite des copines.’
En une heure, l’appart s’est rempli – trois amies d’Élise, des nanas du quartier que je reconnaissais vaguement, plus deux copines de Sarah et une pote de Camille, toutes excitées comme si elles savaient déjà quelque chose. Elles ont ramené des bières, des chips, et l’ambiance est montée vite, avec des rires et des messes basses. Puis Élise a claqué des mains : ‘Bon, les filles, on passe aux choses sérieuses.’ Elle m’a regardé, un éclat vicieux dans les yeux : ‘Hervé, déshabille-toi. Tout.’ Mon cœur a raté un battement. ‘Quoi ? Encore ?’ j’ai lâché, mais elle a tiré sur la laisse : ‘T’as cru que c’était fini ? Allez.’ Les filles ont applaudi, hystériques, et j’ai obéi, à contrecœur, laissant tomber mon t-shirt et mon short au milieu du salon, nu sous leurs regards.
Là, Élise a ricané : ‘Et si on le faisait se branler pour nous ?’ Mais Sarah a sauté du canapé, suppliante : ‘Non, maman, laisse-moi le faire, s’te plaît ! Ce serait trop marrant !’ Les copines ont hurlé de rire, certaines criant : ‘Vas-y, Sarah !’ Camille, vexée, s’est levée d’un bond : ‘Hé, moi aussi je veux, c’est pas juste !’ Élise a haussé les épaules, amusée : ‘OK, les filles, partagez-vous le boulot.’ Sarah s’est avancée la première, un sourire jusqu’aux oreilles, et m’a attrapé sans hésiter. La foule a crié, et j’ai senti mon corps réagir malgré moi – encore cette foutue excitation que je pouvais pas contrôler. Elle m’a branlé, rapide et maladroite, et en trente secondes, j’ai joui, un jet qui a éclaboussé le sol sous leurs hurlements. Camille a poussé Sarah : ‘À moi maintenant !’ et elle a pris le relais, furieuse de prouver qu’elle pouvait faire mieux, tandis que les copines filmaient et tapaient des mains. Moi, j’étais là, rouge de honte, au milieu de ce chaos, leur jouet pour la soirée. »
« Le salon était devenu une arène, avec les filles entassées sur le canapé, les chaises, et même par terre, les yeux rivés sur moi. Sarah, après son ‘tour’ expéditif, s’est reculée avec un air triomphant, essuyant sa main sur son jean : ‘Alors, j’ai été rapide, hein ?’ Les copines d’Élise, des nanas dans la trentaine avec des bières à la main, ont éclaté de rire. Une, une blonde avec un piercing au nez, a crié : ‘T’es une pro, Sarah, il a pas tenu dix secondes !’ Une autre, plus ronde, a ajouté : ‘Faut dire qu’il était déjà au bout du rouleau, le pauvre !’ Les deux amies de Sarah, des ados aux cheveux teints, tapaient dans leurs mains : ‘Trop fort, t’as géré !’ Mais Camille, elle, fulminait, les bras croisés : ‘Pff, c’était nul, t’as fait ça n’importe comment. Laisse une vraie pro s’en charger.’ Elle m’a poussé pour prendre la place, déterminée, et la foule a hurlé : ‘Vas-y, Camille, montre-lui !’
Camille m’a attrapé, plus hésitante que Sarah mais avec une énergie rageuse, genre elle voulait prouver un truc. ‘Je vais faire mieux, tu vas voir,’ elle a marmonné, et elle s’est mise à me branler, les joues rouges de colère et d’excitation. Les copines ont repris leurs cris : ‘Allez, Camille ! Fais-le jouir encore !’ La pote de Camille, une petite brune avec des lunettes, rigolait tellement qu’elle a renversé sa bière : ‘Elle est trop sérieuse, c’est hilarant !’ Moi, j’étais au bord de l’épuisement, mais mon corps, ce traître, a réagi quand même – en une minute, j’ai craqué à nouveau, un jet plus faible cette fois, qui a atterri sur le tapis sous un ‘Ohhh !’ collectif. Sarah a ricané : ‘Quoi, c’est tout ? T’as fait pire que moi !’ Camille l’a fusillée du regard : ‘Ta gueule, au moins j’ai pris mon temps !’ et elles ont commencé à se chamailler, pendant que les invitées hurlaient de rire, certaines criant : ‘Rematch ! Rematch !
« La soirée traînait en longueur, et moi, j’étais toujours au centre, nu, le collier pendant mollement autour de mon cou. Les filles continuaient leur cirque – Sarah et Camille avaient arrêté de se chamailler mais lançaient encore des piques, genre ‘T’as vu, moi j’ai fait mieux !’ pendant que les copines d’Élise me taquinaient sans relâche. La blonde au piercing a balancé : ‘Alors, Hervé, t’en es à combien de rounds ce soir ? T’es un champion !’ et sa pote ronde a ajouté : ‘Faut qu’on t’engage pour les prochaines soirées, t’es le clou du spectacle !’ Les ados rigolaient en rejouant les vidéos sur leurs téléphones, zoomant sur mes grimaces, et la pote de Camille criait : ‘Regardez ses joues, on dirait une tomate !’ J’avais trop honte, coincé là, incapable de me cacher ou de répondre – chaque rire, chaque commentaire me faisait rentrer un peu plus dans le sol.
Finalement, vers minuit, la fatigue a pris le dessus, et les invitées ont commencé à ramasser leurs affaires. Élise a claqué des mains pour attirer l’attention : ‘Bon, les filles, c’était génial, mais la star doit se reposer.’ Elle s’est tournée vers moi, un sourire glacial aux lèvres : ‘Tu peux te casser maintenant, Hervé. J’ai eu ma revanche.’ J’ai respiré un coup, soulagé que ça s’arrête, et j’ai marmonné : ‘Et mes fringues ?’ Elle a ricané, secouant la tête : ‘Ah ça, non. Tu te démerdes. Rentre chez toi tout de suite, avant que je change d’avis.’ J’ai ouvert la bouche pour protester, mais elle a levé un sourcil : ‘Tu veux pas qu’on aille refaire des courses à l’Inter demain, si ?’ La menace a flotté, et les dernières filles ont éclaté de rire – Sarah a lancé : ‘Bonne nuit, toutou !’ et Camille a ajouté : ‘Fais gaffe aux voisins !’
J’ai ramassé mon courage, ou ce qu’il en restait, et j’ai filé vers la porte, nu comme un ver, la laisse claquant derrière moi. Dehors, l’air froid m’a frappé, et j’ai couru dans les rues sombres de l’ancien quartier, priant pour que personne me voie. Mais au loin, j’entendais encore leurs rires, et je savais que cette nuit allait me hanter longtemps. »